Au-delà des critiques : ce que les perfectionnistes expriment sans le savoir

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Femme qui parle debout en réunion. Elle explique un point avec conviction ; un homme répond avec des gestes ouverts
Source : Gettyimages

« Franchement, ce n’est pas très clair comme présentation. »

Un silence. Puis cette phrase tombe, sèche, tranchante :

« Tu es toujours négative. »

A lire aussi – Comment Répondre aux Critiques : Guide Pratique pour les Pros

Vous sentez la tension dans l’air. Ce n’est pas la première fois qu’on vous dit ça.

Au travail, en famille, entre amis… Il suffit que vous souleviez un point à améliorer pour que l’ambiance change. Les regards se ferment, les sourires disparaissent.

Vous, vous pensez juste aider. Les autres… semblent le voir autrement.

Et là, l’incompréhension surgit. Pourquoi vos remarques sont-elles si mal perçues ? Faut-il arrêter de dire ce que vous pensez ? Ou est-ce que le problème vient d’ailleurs ?

Vous essayez simplement d’améliorer les choses, alors d’où vient ce décalage ?

Si cela arrive encore et encore, c’est qu’il y a une raison.

Et si, sans le savoir, vos mots envoyaient un tout autre message que celui que vous vouliez faire passer ?

Ne perdons pas une seconde de plus : voyons pourquoi ça coince et comment y remédier sans attendre.

#1 – Pourquoi les perfectionnistes critiquent-ils autant ?

Maman qui gronde sa fille qui a fait une bêtise
Source : Gettyimages

Très tôt, vous avez compris une chose : l’erreur ne passe pas inaperçue.

« Ne tiens pas ta fourchette comme ça. »
« Range tes affaires correctement. »
« Mais non, ce n’est pas comme ça qu’on fait. »
« Applique-toi. »
« ‘Bocoup’, ça ne s’écrit pas comme ça. »
« Fais attention un peu. »

À la maison, comme à l’école, chaque faute était pointée du doigt. Les règles sont claires, précises. Elles sont établies, appliquées, et surtout, non négociables.

Alors, vous avez intégré une règle simple : « Si je fais parfaitement, on ne pourra rien me reprocher. »

Dans votre monde, la perfection n’existe pas, ou en tout cas, elle est inatteignable. Mais faire ne suffit pas. Il faut fournir beaucoup d’efforts et toujours faire de son mieux.

Parce qu’un oubli, une approximation ou un écart… c’est s’exposer à un rappel à l’ordre.

C’est ainsi que l’exigence est devenue un réflexe. D’abord envers vous-même. Puis envers les autres.

Pourquoi cette quête d’amélioration est-elle devenue une habitude automatique ?

Parce qu’elle repose sur plusieurs mécanismes :

  • L’évitement de l’erreur. Chaque faute entraîne une conséquence. Bien faire n’est pas un choix, c’est une nécessité intégrée très tôt. Il ne s’agit pas de viser la perfection pour la perfection, mais d’éviter tout ce qui pourrait être reproché.
  • L’exigence personnelle. Depuis toujours, vous avez appris à viser haut. Faire les choses à moitié n’a jamais été une option. Alors, quand vous voyez une approximation, une incohérence ou une imprécision, cela vous saute aux yeux. Ce qu’on attend de soi, on l’attend aussi des autres.
  • La projection. Lorsqu’un détail vous semble perfectible, il est difficile de ne pas le signaler. Après tout, si vous pouvez faire mieux, pourquoi les autres ne le pourraient-ils pas ? Dans votre esprit, corriger ou améliorer n’est pas une critique, mais une évidence.
  • Le besoin de maîtrise. Souligner une erreur, c’est éviter qu’elle ne se répète. Prévenir vaut mieux que guérir. Anticiper un problème, proposer une meilleure façon de faire, c’est une manière de garder un certain contrôle sur la situation.

Sur le papier, cette approche semble logique. Pourtant… Elle est très souvent mal perçue. Pourquoi ?

#2 – Pourquoi vos critiques sont-elles mal perçues?

Plusieurs mains d'hommes pouce levé pour  approuver ;  une main de femme, pouce baissé pour  désapprouver
Source : Gettyimages

Ce défaut… Vous le voyez. Eux, non.

Ce qui vous saute aux yeux leur échappe complètement.

Un chiffre manquant dans un tableau.
Un détail mal aligné dans un document.
Une formulation approximative qui pourrait être plus précise.
Une règle appliquée de travers.

Vous ne comprenez pas. Comment peuvent-ils passer à côté ?

Parce qu’ils ne regardent pas au même endroit que vous. Parce qu’ils n’ont pas grandi avec les mêmes repères.

Nous ne percevons pas tous le monde à travers le même prisme.

Notre regard sur ce qui est « bien fait » ou « mal fait » est façonné par notre éducation, notre passé, nos expériences.

Vous avez appris que le respect des règles, l’exactitude, la rigueur, sont des piliers.
D’autres ont été éduqués différemment. Pour eux, l’adaptabilité, la créativité ou la rapidité d’exécution priment sur la perfection.

Alors, ce qui vous semble un défaut à corriger … peut leur sembler un détail sans importance. Et quand vous le leur faites remarquer, ça coince.

Pourquoi un simple constat déclenche-t-il autant de résistance ?

Parce qu’une critique, même justifiée, n’est jamais reçue de manière neutre.

  • Elle active un mécanisme de défense.
    Dès l’instant où une remarque est perçue comme une remise en question, le cerveau passe en mode protection : déni, justification, agacement.
  • Elle éveille une insécurité.
    Même anodine, une critique peut réveiller la peur de l’échec, du jugement ou du rejet.
  • Elle remet en cause une façon de faire.
    « Les informations essentielles ne ressortent pas clairement », « tu aurais dû structurer ça autrement », « ça manque de logique »… Derrière ces phrases, l’interlocuteur peut entendre « Tu fais mal ton travail. »

Une critique ne se reçoit pas seulement avec la raison. Elle touche à l’ego, aux émotions, aux insécurités. Et c’est bien là tout le problème.

Parce que même si ce n’était pas votre intention… il y a un écart entre ce que vous pensez dire et ce que les autres entendent.

Faisons le point…

3# – L’intention cachée derrière la critique…

Post it sur lequel est écrit : J'ai l'intention de libérer toute résistance
Source : Gettyimages

Quand vous faites une remarque, vous n’êtes pas en train de critiquer pour critiquer.

Dans votre esprit, ce que vous dites est utile. Une information qui doit être entendue. Un ajustement qui améliorera la situation.

Vous ne cherchez pas à blesser. Votre but n’est pas de dévaloriser, mais d’améliorer.

Mais ça, les autres ne le perçoivent pas forcément.

Parce que vous êtes dans l’action, dans l’efficacité, dans l’amélioration continue.

Lorsqu’un problème se présente, vous voulez qu’il soit réglé immédiatement. Pas besoin de tergiverser. Pas besoin d’enrober le message. Vous identifiez l’erreur, vous la signalez, l’autre comprend et corrige.

C’est évident. Logique !

Sauf que… ce n’est pas ainsi que tout le monde fonctionne.

Là où vous attendez une réaction rapide et rationnelle, vous obtenez du malaise, du rejet, voire du ressentiment.

Ce que vous voyez comme un constat neutre peut être reçu comme un jugement.
Ce que vous considérez comme une remarque constructive peut être entendu comme une attaque.
Ce que vous formulez avec précision et objectivité peut être ressenti comme une remise en cause.

Parce que ce qui vous préoccupe n’est pas forcément leur priorité.

Ils entendent un reproche là où vous voyez un levier d’amélioration.
Ils ressentent un jugement là où vous pensez pointer une solution.
Ils perçoivent une critique personnelle alors que vous analysez une situation, un fait, un détail.

Dans votre esprit, les faits parlent d’eux-mêmes. Vous vous attendez à ce que l’autre réagisse comme vous le feriez : en prenant la remarque en compte immédiatement, sans détour, sans émotion parasite.

Mais ce qui vous semble évident ne l’est pas pour tout le monde.

L’autre ne perçoit pas ce qui motive votre remarque. Il ne voit pas l’amélioration possible, seulement la critique. Il ne saisit pas votre intention. Il n’entend que les mots.

Et si ces mots ne sont pas perçus comme une aide… ils deviennent une attaque.

Pourquoi certaines remarques passent-elles mal ?

4# – Les erreurs de formulation qui nuisent à votre message

Vous avez pourtant raison. Votre remarque est justifiée. Votre intention est d’aider. Et pourtant… l’échange tourne court. Face à vous, votre interlocuteur se braque, se ferme comme une huître ou minimise votre retour.

Pourquoi ? Parce que certaines formulations, sans même que vous en ayez conscience, déclenchent de la résistance. Elles donnent l’impression d’un reproche, d’une attaque ou d’une critique gratuite. Elles empêchent votre message d’être entendu pour ce qu’il est réellement : une volonté d’amélioration.

Certaines de vos tournures peuvent donc involontairement freiner l’échange et bloquer la discussion. Trop directes, trop vagues ou trop autoritaires, elles détournent l’attention de l’essentiel et nuisent à la compréhension du message.

Voici des formulations qui risquent de desservir votre intention :

  • Ne pas donner de contexte

Lancer une critique sans situer la discussion, peut sembler abrupte. En posant le contexte, votre interlocuteur sait immédiatement de quoi il est question et peut faire plus facilement le lien avec votre remarque.

Par exemple, au lieu de : « Cette conclusion est trop courte »,
vous pouvez dire : « J’ai lu ton rapport et je trouve que la conclusion est trop courte » ou « J’ai écouté ta présentation et il me semble que la conclusion manque un peu de développement. »

Vous percevez la nuance ? C’est un peu plus long, mais plus enrobé… et ce que vous dites ne sonne plus comme une vérité absolue, mais comme un avis personnel qui n’engage que vous…

  • Se contenter de pointer ce qui ne va pas

Un feedback qui n’évoque que les défauts donne l’impression que tout est mauvais. Mettre aussi l’accent sur du positif ou ce qui fonctionne déjà équilibre la remarque et permet à votre interlocuteur de mieux la recevoir.

Par exemple, au lieu de : « L’introduction manque d’impact »,
vous pouvez dire : « L’analyse est pertinente et bien construite. En rendant l’introduction plus percutante, ton message capterait encore mieux l’attention dès le début ».

Vous voyez, en disant la même chose sous un aspect positif, le message passe comme étant un conseil. C’est plus positif, non ?

  • Utiliser le « tu » crée une attaque directe

Femme d'affaires avec une main artificielle dont le  doigt est  pointé vers quelqu'un ou quelque chose
Source : Gettyimages

Le « Tu » tue. En utilisant la 2ème personne du singulier, votre interlocuteur ne se sent pas seulement critiqué sur son travail, mais remis en cause personnellement. Il perçoit une accusation plutôt qu’une observation.

Par exemple : « Tu n’as pas bien structuré ce document ».
Cette phrase pointe un défaut de manière frontale, laissant peu de place à une discussion constructive.

Pour éviter cet effet défensif, reformulez en utilisant d’autres approches :

  • Le « je » pour exprimer un ressenti et non une vérité absolue : « J’ai l’impression que cette partie manque un peu de clarté ».
  • Le « on » pour créer une réflexion partagée et non une injonction : « On voit que certaines idées sont bien développées, mais d’autres pourraient être précisées ».
  • Une tournure neutre et factuelle qui met l’accent sur le contenu, pas sur la personne : « Ce document gagnerait en clarté avec une meilleure structure ».

Ainsi, la critique devient une ouverture vers une amélioration, sans provoquer de rejet, et laisse place au dialogue.

  • Utiliser « mais » et ses variantes (« cependant », « en revanche », « toutefois », « par contre », « néanmoins »…)

Par exemple : « C’est bien, mais il faudrait simplifier ». Résultat : tout ce qui précède le « mais » est annulé. Votre interlocuteur ne retient que la critique.

Pour éviter cet effet contre-productif, utilisez des alternatives comme « et », « juste », « d’ailleurs »…
Ce qui pourrait donner : « C’est bien, il faudrait juste simplifier ce passage-là » ou « C’est bien, et en simplifiant ce passage, ton message gagnerait encore en clarté ».

  • Donner des ordres

Tous les « il faut », « tu dois » et les verbes à l’impératif comme dans « Il faut revoir cette partie » ou « Ajoute un exemple ici » donnent un ton directif qui coupe court à l’échange et génère une impression d’injonction.
Résultat : la discussion devient un rapport de force plutôt qu’une collaboration.

L’alternative ? Remplacer les injonctions par des suggestions ou des questions ouvertes. Ce qui pourrait donner : « Cette partie pourrait être retravaillée pour plus de clarté. Qu’en penses-tu ? » ou « Un exemple ici aiderait à mieux illustrer l’idée. Tu en as un en tête ? »

En évitant ces pièges, vous ouvrez la voie à un échange plus constructif. Reste à voir comment formuler vos remarques pour qu’elles soient vraiment entendues.

Alors, comment faire passer le bon message ?

5# – Comment formuler des critiques constructives

Vous le savez maintenant : une critique est souvent une demande mal formulée.

Pour qu’une remarque soit bien reçue, il existe des méthodes éprouvées. Voici deux approches classiques qui peuvent vous y aider.

  • La Communication Non Violente (CNV)

La CNV repose sur un principe simple : exprimer un message de manière claire et respectueuse, sans attaque ni jugement. Elle s’articule autour de quatre étapes : observation, sentiment, besoin et demande.

➖Pourquoi l’utiliser ?
Elle permet d’éviter les malentendus en séparant les faits de l’interprétation et en clarifiant l’intention derrière la remarque.

➖Exemple :
Je remarque que certaines phrases sont longues et complexes (observation). Je me sens un peu perdue quand je les lis (sentiment), car j’ai besoin de clarté pour être sûre que tout le monde comprenne facilement (besoin). Est-ce que tu pourrais reformuler cette partie ? (demande).

Pour approfondir cette méthode, j’ai rédigé un article détaillé sur la CNV, disponible ici : La CNV en 4 étapes pour une communication respectueuse

  • Le feedback sandwich

Mot "Feedback" dans un sandwich
Source : Blog de cadre

Cette méthode repose sur un enchaînement en trois étapes :

  1. Un point positif
  2. Une remarque d’amélioration
  3. Une conclusion encourageante

➖Un outil utile… mais controversé
Certains reprochent à cette approche d’atténuer l’impact de la critique en la « cachant » entre deux compliments. D’autres estiment qu’elle peut sembler artificielle si elle n’est pas bien maîtrisée. Toutefois, bien utilisée, elle reste un moyen simple et efficace d’introduire une critique sans générer de rejet.

➖Exemple :
« J’ai trouvé que ton analyse était très pertinente et bien argumentée. Certaines parties sont particulièrement claires et bien structurées (Analyse positive). J’aimerais que tout le document reflète cette même fluidité. En retravaillant certaines sections un peu denses comme cette partie-là, il sera encore plus facile à lire (Point d’amélioration). Mais ton travail est déjà solide, et avec quelques ajustements, il gagnera encore en impact ! (Encouragement final)« 

➖Version B pour éviter l’effet atténuateur du compliment final :
« J’ai trouvé que ton analyse était très pertinente et bien argumentée. Certaines parties sont particulièrement claires et bien structurées (Analyse positive). Par contre, tout le document ne reflète pas cette même fluidité. En retravaillant certaines sections un peu denses comme cette partie-là, il sera encore plus facile à lire (Point d’amélioration). Mais ton travail est déjà solide, et avec quelques ajustements, il gagnera encore en impact ! (Encouragement final)« 

Cette alternative supprime l’effet « enrobage » du feedback sandwich tout en restant encourageante et constructive.

Ces méthodes communément partagées sont efficaces, mais elles ne sont pas les seules.

Pour aller plus loin, vous pouvez également vous appuyer sur l’Ennéagramme, une grille de lecture de personnalité basée sur 9 typologies.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article : Les 9 blessures d’enfance. Quelle est la vôtre ? 

Cet outil me semble très intéressant ici car les personnes de type perfectionniste peuvent mobiliser facilement des ressources de leur système, à travers leurs ailes (types 9 et 2) et leurs flèches (types 7 et 4).

A lire aussi : Comment évoluer avec l’Ennéagramme ?

Concrètement, comment faire pour adapter votre façon de formuler une critique en fonction de ces 4 profils ? Commençons par celui que j’utilise le plus facilement : le type 9.

  • Technique du type 9 : « Si j’étais à ta place… »

A lire aussi – Comment travailler avec une médiatrice

Le type 9, Médiateur, cherche avant tout à éviter le conflit. Pour cela, il a développé une capacité naturelle : se mettre à la place de l’autre. Il ne va pas imposer une solution, mais plutôt l’amener en douceur, en suggérant ce qu’il ferait s’il était dans la même situation.

Il ne dira pas « Ce rapport manque de clarté » mais privilégiera « Si j’étais à ta place, je structurerais les informations principales de ce rapport en trois points clés et j’aérerais le texte avec des sous-titres plus courts. Je pense que ça rendrait la lecture plus fluide et faciliterait la compréhension »

En bref : Une approche qui évite la confrontation et favorise une amélioration en douceur, sans créer de résistance.

  • Technique du type 2 : « Tu vois, là… »

A lire aussi – Comment travailler avec une altruiste

Le type 2, Altruiste, cherche avant tout à créer du lien et valoriser son interlocuteur. Il met l’accent sur ce que l’autre peut gagner en améliorant un point précis. Pour lui, l’important est d’amener l’autre à progresser dans une dynamique engageante et bienveillante.

Au lieu de dire « Ce document manque de clarté » il proposera « Tu vois, là, si ce document était plus structuré, ce serait encore plus facile à lire pour ton équipe/pour les destinataires. Tout le monde saisirait rapidement l’essentiel sans perdre de temps. En réorganisant certains points, tu faciliterais leur compréhension et leur travail. »

En bref : Une reformulation qui valorise et motive, en mettant l’accent sur le bénéfice pour l’autre.

  • Technique du type 7 : « Imagine si… »

A lire aussi – Comment travailler avec une épicurienne

Le type 7, Epicurien, aime l’enthousiasme, la nouveauté et les solutions dynamiques. Pour capter son attention, il faut éveiller sa curiosité et son envie d’expérimenter, plutôt que d’insister sur ce qui ne va pas.

Au lieu de « Cette présentation est trop chargée », il optera pour « Imagine si ta présentation allait droit au but avec juste les idées clés ! Ton message serait percutant et garderait l’attention de ton audience jusqu’au bout ! »

En bref : Une méthode stimulante et positive qui donne envie d’essayer plutôt que de corriger.

  • Technique du type 4 : « Ce qui compte vraiment… »

A lire aussi – Comment travailler avec une romantique

Le type 4, Romantique, cherche à donner du sens, de la profondeur et de l’authenticité à tout ce qu’il fait. Lorsqu’il formule une critique, il ne pointe pas simplement ce qui ne va pas. Il replace toujours son feedback dans une intention plus grande, pour que l’amélioration ne soit pas juste technique, mais aussi porteuse de sens.

Au lieu de : « Ce document manque de clarté », il préfèrera : « Ce qui compte vraiment, c’est que ce document transmette clairement l’essence de ton message. En clarifiant certains passages, ce serait encore plus fidèle à ce que tu veux exprimer. Ce serait plus authentique ».

En bref : Une approche qui donne du relief au feedback, en reconnectant l’amélioration à une intention plus profonde.

Pour conclure

Au fond, une critique n’est jamais juste une critique.

C’est une manière de voir le monde, d’interpréter ce qui nous entoure et d’interagir avec les autres. Derrière chaque remarque, il y a un prisme personnel, façonné par l’éducation, les expériences et les attentes.

Certaines personnes privilégient l’efficacité, d’autres la fluidité, la relation ou l’impact émotionnel. Ce qui est évident pour l’une peut être invisible pour l’autre.

Finalement, formuler une critique, ce n’est pas seulement pointer un défaut. C’est choisir comment on veut être entendue… et quel type d’échange construire. Vous avez maintenant plusieurs façons de faire passer vos messages de façon plus positive !!!

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Et vous, avez-vous déjà eu l’impression que vos remarques étaient mal perçues ? Comment faites-vous pour formuler des critiques sans créer de tensions ?

Et que pensez-vous des différentes manières d’aborder une critique ? Peut-être avez-vous une approche qui fonctionne particulièrement bien ?

Partagez vos expériences et savoirs faire en commentaire ! C’est toujours intéressant de voir comment chacune adapte sa communication pour être mieux entendue !

Blog de Cadre est également là pour vous accompagner dans votre quête de développement personnel et professionnel. Pour plus d’informations ou pour un accompagnement personnalisé, prenez contact avec moi en cliquant ici. Je vous répondrai rapidement !

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Commentaires 8

  • Super article. J’aime beaucoup l’analyse selon les types de perfectionnistes.
    Je me suis reconnue
    Avec le temps, j’ai appris à enrober les choses et à relativiser. C’est important de s’avoir s’exprimer pour ne pas rentrer dans des malentendus qui peuvent avoir de grandes conséquences.

    • Merci pour ton partage Ketty ! Je suis d’accord avec toi, avec le temps, on apprend à faire différemment.

  • Merci Patricia pour ce bel article. À 55 ans, après avoir longtemps cru que cette voix me “poussait à avancer”, je mesure aujourd’hui à quel point elle m’a parfois freiné, usée, ou éloignée de l’essentiel. Merci pour cette réflexion éclairante et profondément utile.

  • Voici un article que j’aurai aimé lire lorsque j’étais dans le monde ‘Corporate’ … Il m’aurait aidé non seulement à mieux interagir avec mes collaborateurs, mais également à mieux comprendre les réactions de mes N+1 … Merci car il n’est jamais trop tard pour travailler sur soi

  • On ne parle pas assez de cette voix intérieure qui nous pousse à “faire mieux” sans jamais dire “c’est assez”. Cet article met des mots justes sur un combat silencieux que beaucoup vivent. Merci pour cette bouffée d’authenticité — elle fait du bien là où ça pique souvent.

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