Comment développer et renforcer une confiance en soi inébranlable au quotidien

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Femme cadre très souriante et avenante, les bras croisés, qui regarde dans notre direction
Source : Gettyimages

Vous hésitez à prendre la parole en réunion, même lorsque vous avez une idée pertinente ? Vous passez un temps fou à peaufiner un projet, de peur qu’il ne soit pas assez bien ? Vous avez tendance à vous retenir d’agir tant que vous n’êtes pas absolument certaine du résultat ?

Vous pensez peut-être manquer de confiance en vous. Mais est-ce vraiment le cas ?

Cet article fait partie de l’événement « La confiance en soi : Comment la construire et la maintenir » organisé par le blog L’action suit tes pensées.
J’apprécie énormément ce blog, et d’ailleurs, mon article préféré est : 12 signes de manque de confiance en soi et les solutions.

Beaucoup de personnes viennent me voir en me disant : « Je manque de confiance en moi ». Pourtant, après quelques échanges, elles se rendent compte qu’il s’agit souvent d’un tout autre problème : l’estime de soi. Et une fois que vous verrez la différence, vous comprendrez pourquoi c’est fondamental.

Car si vous vous trompez de diagnostic, toutes les stratégies que vous avez essayées jusqu’ici… ne peuvent pas fonctionner.

Alors avant de voir comment cultiver une confiance en soi inébranlable, il est essentiel de clarifier de quoi on parle vraiment.

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Prête à voir les choses autrement ? Suivez-moi…

#1 – Confiance en soi ou estime de soi : comment faire la différence?

Une femme qui montre sa confiance en soi, le poing levé, une autre sa valeur avec des billets
Source : Gettyimages

On confond souvent confiance en soi et estime de soi car ces deux notions bien distinctes, sont étroitement liées.

  • L’estime de soi correspond à la valeur que l’on s’accorde en tant que personne. C’est une perception globale de soi.
  • La confiance en soi est la croyance en sa capacité à agir et réussir dans une situation précise.

Exemple concret :
Une personne peut avoir une faible estime d’elle-même tout en étant confiante dans certaines situations. Elle peut, par exemple, prendre facilement la parole en réunion et exposer ses idées avec assurance, mais penser malgré tout : « Les autres sont plus légitimes que moi », « Je suis bête, je n’ai rien compris » ou « Je ne mérite pas ma place ».

À l’inverse, une personne avec une estime d’elle-même élevée peut manquer de confiance dans une situation spécifique. Elle peut se sentir compétente dans son métier, mais hésiter à prendre la parole en réunion par peur de ne pas être claire ou de dire une bêtise.

Pourquoi cette distinction est importante ?

L’estime de soi est un sujet à part. Ici, nous allons nous concentrer sur la confiance en soi : comment la développer et la renforcer durablement.

A lire aussi – Développer son leadership : les 3 piliers incontournables

Ces bases étant posées, passons sans attendre à la suite…

#2 – Comment se construit la confiance en soi ?

Femme qui fait  de la musculation
Source : Gettyimages

La confiance en soi n’est pas un trait de personnalité figé, elle se construit et s’entraîne comme un muscle : plus on l’utilise, plus elle se renforce.

Carole Dweck, psychologue américaine à l’origine du concept de growth mindset (état d’esprit de croissance), a montré que la façon dont on perçoit nos capacités influence directement notre confiance.

Elle distingue deux états d’esprit : un dans lequel on considère ses compétences comme figées, un autre où on croit qu’elles peuvent évoluer. Ainsi…

  • Avec un état d’esprit fixe, on pense que nos compétences sont déterminées une fois pour toutes : on évite les défis par peur d’échouer, on se décourage face à la difficulté et on attribue ses échecs à des facteurs externes. Si une présentation se passe mal, c’est parce que le public était difficile. Si un projet échoue, c’est parce que les collègues n’ont pas suivi les consignes ou que le marché était défavorable.
  • Avec un état d’esprit de croissance, on voit au contraire, chaque difficulté comme une occasion d’apprendre, l’erreur et l’échec étant des étapes nous menant à la réussite. Plutôt que de blâmer des éléments extérieurs, on se demande ce qui dépend de nous et comment faire mieux la prochaine fois. Résultat : on prend la responsabilité de sa progression et on met en place des actions concrètes, comme s’entraîner, demander du feedback ou ajuster sa méthode. Ainsi, la confiance en soi grandit à mesure qu’on accumule de l’expérience et qu’on agit sur ce qui est en notre pouvoir.

Au-delà de cette approche, plusieurs recherches en psychologie ont identifié trois éléments clés qui favorisent le développement de la confiance en soi :

  • L’expérience et les succès passés : ils servent de références internes et renforcent la certitude de pouvoir réussir.
  • Le dialogue intérieur : la manière dont on se parle influence directement nos actions et notre capacité à persévérer.
  • L’action répétée : la confiance ne précède pas l’action, c’est l’action qui la nourrit. Donc plus on agit, plus on gagne en assurance, même si l’on n’est pas parfaitement préparée !

À l’inverse, certaines habitudes sapent la confiance sans qu’on s’en rende compte. Reporter une tâche, éviter une situation inconfortable, attendre d’être « prête »… autant de stratégies d’auto-sabotage déguisé qui renforcent le doute au lieu de le dissiper.

Mais comment briser ce cercle vicieux et commencer à reconstruire sa confiance, pas à pas ?

Un moyen simple d’inverser la tendance consiste à prendre conscience des réussites du quotidien. Pour cela, un exercice facile à mettre en pratique :

L’Inventaire des petites victoires

Chaque jour, notez trois actions accomplies qui prouvent votre capacité à réussir. Pas besoin d’exploits : un échange stratégique en réunion, une décision clé prise sous pression, un suivi efficace d’un projet important…

L’accumulation de ces « preuves » renforce naturellement la confiance, mais pas seulement ! En portant votre attention sur vos réussites, vous donnez moins de place au dialogue intérieur dévalorisant. Peu à peu, l’habitude de chercher ce qui fonctionne remplace celle de se concentrer sur ses doutes.

Maintenant que vous avez pris conscience de l’importance d’oser entreprendre, c’est bien. Et peut-être êtes-vous prête à vous lancer tête baissée pour sortir de votre zone de confort.

Mais attention à ne pas tomber dans le piège qui pourrait vous faire regretter d’avoir essayé.

3# – L’erreur que tout le monde fait avec la « zone de confort »…

Une femme se déplace à travers un portail dans un décor minimaliste de studio, avec des couleurs vives
Source : Gettyimages

On vous l’a sûrement déjà dit : « Si vous voulez progresser, il faut sortir de votre zone de confort. »
Un bon conseil… en apparence.

L’erreur fatale : vouloir aller trop vite, trop loin.
Face à un défi immense, le stress devient paralysant. L’échec est quasi inévitable, et au lieu de booster la confiance, il la détruit. Résultat ? On se sent encore plus incapable qu’avant.

Exemple :

  • Vous avez peur de parler en réunion.
  • Erreur : Vous vous forcez à faire une grande présentation devant une grande assemblée… et en plus votre manager est présent.
  • Conséquence : Trop de pression → trou noir → expérience négative → confiance en chute libre.

Alors, que faire à la place ?

Bonne nouvelle : vous n’avez pas besoin de « sortir » de votre zone de confort, mais de l’étendre progressivement.

A lire aussi – Comment sortir de sa zone de confort

La solution ? Utiliser la peur comme baromètre pour ajuster votre niveau de défi.

  • Aucune peur ? Défi trop facile, pas de progrès.
  • Panique totale, blocage ? Défi trop ambitieux.
  • Légère appréhension, mais envie d’y aller ? Vous êtes dans la bonne zone.

C’est ce que l’on appelle la méthode des +4 % :

  • Un challenge juste assez inconfortable pour créer du progrès.
  • Un niveau de difficulté gérable pour éviter la panique.
  • Un effet cumulatif : chaque micro-défi accompli renforce la confiance.

Exemple : Vous hésitez à parler en réunion ? Allez-y par étape, +4% à la fois. Commencez par poser une question → puis quand vous êtes à l’aise, donnez un avis → puis animez une discussion…

Jim Rohn a parfaitement résumé cette stratégie : « Le succès est le résultat d’un enchaînement de petites actions, répétées chaque jour. »

C’est ça, élargir sa zone de confort : avancer petit à petit, jusqu’à ce que ce qui nous semblait hors de portée devienne tout simplement naturel.

Parfait. Vous avancez étape par étape. C’est un bon début. Mais comment faire en sorte que cette confiance ne soit pas un feu de paille ?

4# – Construire une confiance en soi inébranlable sur le long terme

……A – Pourquoi la confiance en soi s’érode si elle n’est pas entretenue

Femme dans un bureau qui se pixelise
Source : Blog de Cadre

La confiance en soi ne reste jamais parfaitement stable de manière pérenne. Elle évolue : elle peut se renforcer si on l’entretient ou s’éroder si on l’ignore.

Moins on la sollicite, plus elle s’affaiblit. C’est comme une langue étrangère que l’on cesse de pratiquer : elle finit par s’effacer. Même notre langue maternelle !

De la même manière, si on évite les situations qui demandent de l’assurance, les automatismes disparaissent et l’hésitation prend le dessus.

Pourquoi ? Parce que le cerveau cherche à économiser de l’énergie. Il ne conserve que les connexions neuronales qui lui semblent utiles. C’est ce que la loi de Hebb explique : « Les neurones qui s’activent ensemble se connectent, ceux qui ne sont plus sollicités se déconnectent ».

Cette tendance naturelle à effacer les compétences non utilisées a même été illustrée dans le film Vice-Versa, où certains souvenirs finissent par disparaître faute d’être rappelés. La confiance en soi suit ce même principe : si elle n’est pas entretenue, elle se détériore.

Autre facteur : les expériences récentes influencent plus que les anciennes.
Un échec marquant peut rapidement prendre le dessus sur des réussites passées, surtout si l’on a un état d’esprit fixe. Avec un état d’esprit fixe, on interprète un revers comme une preuve définitive d’incapacité. Il devient alors un point de référence qui alimente les peurs et freine toute prise d’initiative.

À l’inverse, avec un état d’esprit de croissance, un échec est vu comme une étape d’apprentissage. Dans ce cas, une expérience négative ne vient pas effacer la confiance, elle sert au contraire à la renforcer en ajustant ses stratégies.

Mais même avec un état d’esprit de croissance, la confiance demande de la répétition. Si on veut qu’elle reste solide, il faut l’entretenir en l’activant régulièrement.

Et ce n’est pas tout. Un autre facteur insoupçonné influence profondément la confiance en soi. Lequel ? Vous ne l’imaginez peut-être pas, et pourtant…

……B – Le rôle du corps dans la confiance en soi

On pense souvent que la confiance en soi est une question d’état d’esprit. Mais avez-vous déjà remarqué comme certaines positions vous font vous sentir plus à l’aise, plus en confiance ? Et si votre posture influençait bien plus votre assurance que vous ne le pensez ? Voyons cela de plus près…

  • La posture influence la chimie du cerveau

Se tenir droit, ouvrir les épaules, relever la tête… Ces simples ajustements posturaux influencent directement la perception que le cerveau a de la situation.

Femme confiante les mains sur les hanches avec une expression faciale sérieuse, debout contre un fond blanc de studio
Source : istockphoto

L’étude menée par Amy Cuddy, psychologue sociale à Harvard, a montré que tenir une posture d’assurance pendant deux minutes augmente le taux de testostérone (hormone liée à la confiance) et réduit le cortisol (hormone du stress).

Dans sa conférence TED, elle explique comment adopter des postures d’assurance peut influencer notre état d’esprit. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez visionner sa présentation complète « Votre langage corporel forge qui vous êtes » sur le site de TED (mais avant ça, découvrez comment appliquer ces principes concrètement !)

Amy Cuddy a démontré que ces postures dites « de puissance » modifient notre état émotionnel, influençant la façon dont nous nous percevons et dont les autres nous perçoivent.

  • L’effet « faire comme si » : une réalité scientifique

Amy Cuddy a également mis en évidence un phénomène clé : « faire comme si » finit par modifier la perception de soi-même.

Adopter une posture confiante, ralentir ses gestes, poser sa voix… Ces ajustements ne sont pas qu’un jeu d’apparence, ils reprogramment progressivement le cerveau. Plus ces gestes sont répétés, plus ils deviennent naturels, ancrant un état de confiance durable.

  • Un simple sourire peut réduire la peur

Le lien entre le corps et l’émotion va encore plus loin. Une étude a montré que tenir un crayon entre les dents, forçant ainsi les muscles du visage à adopter une expression similaire à un sourire, réduisait le niveau de stress perçu.

Femme avec un crayon en travers de la bouche pour sourire
Source : gettyimages

Le cerveau interprète cette activation musculaire comme un signal de sécurité, diminuant ainsi la sensation de peur.

  • Le pouvoir du mouvement : l’exemple du Haka

Les rugbymen néo-zélandais le savent bien : l’énergie physique conditionne l’état mental.

Le Haka, avec ses mouvements puissants et son intensité vocale, crée un état de confiance immédiat en stimulant le système nerveux.

Sans aller jusque-là, le simple fait d’adopter une posture stable, de respirer profondément et d’engager une gestuelle affirmée peut transformer une hésitation en une action assumée.

Pour conclure

Tremblez, mais osez !

Vous l’aurez compris, la confiance en soi ne vient pas uniquement du mental. Ce que vous faites influence directement votre état d’esprit.

Alors, même si vos jambes tremblent, même si votre cœur est sur le point d’exploser, osez ! Redressez-vous, respirez un bon coup et foncez !

Parce qu’au fond, la confiance n’est pas l’absence de peur. C’est l’audace d’agir malgré elle.

Prête à passer à l’action pour booster votre confiance ?

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Et vous, dans quel domaine souhaitez-vous renforcer votre confiance en vous ? Quel premier pas pouvez-vous faire dès aujourd’hui pour l’ancrer durablement ?

Partagez votre réflexion en commentaire ou posez-moi vos questions… Et si vous avez testé l’un des exercices, dites-moi ce que ça a changé pour vous !

Blog de Cadre est également là pour vous accompagner dans votre quête de développement personnel et professionnel. Pour plus d’informations ou pour un accompagnement personnalisé, prenez contact avec moi en cliquant ici. Je vous répondrai rapidement !

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Commentaires 16

  • Merci pour ce bel article et de me rappeler la différence entre la confiance en soi et l’estime de soi. J’aime les astuces que tu donne pour développer et pérenniser notre confiance en soi.

    • J’espère que cette prise de conscience et ces astuces te permettront de continuer à développer ta confiance en toi

  • Merci beaucoup pour tous ces précieux conseils Patricia, ton article m’a reboosté et donner confiance !

  • Merci pour ton article. Comme tu le relates dans ton article, la confiance en soi, ça se travail au quotidien. Il y a des hauts et des bas, la confiance vient et va , mais le principale est de savoir intérieurement, profondément qu’on est capable, qu’on a des valeurs,… Quand on est dans une phase basse, on puisse en soi pour se recentrer et ne pas perdre l’objectif que le « la confiance » est là et qu’il faut la chérir.

  • Un article qui éclaire bien la différence entre confiance en soi et estime de soi. J’ai aimé la réflexion sur leur lien et leur impact sur notre vie quotidienne. Merci pour cette analyse intéressante !

  • Merci Patricia pour cet article clair, structuré et terriblement motivant.
    Tu abordes le sujet de la confiance en soi avec justesse et pragmatisme, en dédramatisant les hauts et les bas du quotidien. Ta vision évolutive de la confiance, comme quelque chose qui se cultive au fil des actions, et non un état figé est un message que je partage pleinement, et que tu transmets avec beaucoup de simplicité.
    Tes conseils sont concrets sans être rigides, et chacun peut y piocher ce qui résonne avec son propre rythme. De mon côté, ça m’a donné envie de revoir certaines de mes routines du matin pour y glisser un peu plus d’élan et de clarté.
    Merci pour cette belle dose d’énergie positive et accessible

  • Mais oui!! tu nous montres encore combien le corps influence l’esprit/mental et que l’inverse est tout aussi. Tout part de cette démarche d’engagement envers soi !

  • Je suis bien d’accord : développer la confiance en soi, c’est comme bâtir quelque chose de solide : cela demande de la patience, des fondations saines et des gestes répétés chaque jour. Merci pour cet article clair et motivant, qui rappelle que chaque petit pas compte.

    • Merci pour ton commentaire Aurélie ! Tu résumes très bien l’essence du processus : la confiance se construit avec régularité et bienveillance envers soi. Ce sont ces gestes du quotidien, parfois invisibles, qui finissent par faire toute la différence.

  • Pour moi, renforcer sa confiance au quotidien, c’est comme accorder sa guitare chaque matin : un geste simple, mais indispensable pour vibrer juste toute la journée. Merci pour ces conseils aussi essentiels qu’une bonne première note !

    • Merci pour cette métaphore magnifique ! Accorder sa guitare chaque matin… quelle belle manière de parler de soi. Merci à toi pour ce joli parallèle !!!

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