Je choisis la joie, même quand tout n’est pas parfait !

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Cet article participe à l’événement interblogueurs « Je choisis la joie, même quand c’est imparfait » organisé par Ana, du blog Origami Mama. Elle aide les mamans à retrouver leur voix et leur voie, et à vivre une vie qui leur ressemble. J’apprécie beaucoup ce site et j’ai trouvé cet article particulièrement pertinent pour vous : Faire une pause pour se reconnecter à soi : 3 micro-pratiques qui changent tout (même dans une journée folle).

Et justement…
Qu’est-ce qu’on fait quand la réalité nous met au défi ? Quand ce n’est pas juste imparfait, mais franchement désagréable ? Imaginons…

Vous renversez votre café sur votre chemisier préféré juste avant de partir au travail… alors que vous êtes déjà en retard, ce qui vous rend furax ?

Votre train est supprimé alors que vous avez une présentation devant le CODIR et vous fulminez intérieurement contre la compagnie de transport ?

Alors que vous êtes déjà stressée parce que vous avez rendez-vous avec ce client exigeant très important, votre ordinateur refuse de s’allumer pile ce jour-là ?

Ou encore, votre manager vient de vous passer un savon mémorable et votre alternant vous annonce qu’il vient de cliquer sur « répondre à tous » et d’envoyer un projet ultra confidentiel… et là, vous sentez votre ventre se nouer. Vous n’avez qu’une seule envie : disparaitre sous terre !

Certains jours, les déconvenues s’accumulent. Vous réfrénez tant bien que mal la tentation de tout envoyer valser ou votre envie de hurler votre rage – ou votre désespoir – à travers tout l’open-space.  

Comment garder le sourire quand rien ne va plus ? Comment prendre du recul et choisir la joie dans ces moments-là ?

Et pourquoi privilégie-t-on le sérieux et cherchons-nous à être irréprochable alors qu’on pourrait choisir de rire de certaines situations ?

#1 : Vous avez dit : perfection… ou prison ?

Sur la planète des « Perfectionnistes », on n’attend pas seulement que tout soit parfait pour se réjouir…

A lire aussi – Comment travailler avec une perfectionniste

On ne s’autorise même pas à rire ! Parce que le travail passe avant tout. Parce que le sérieux fait partie de notre identité — et nous sert aussi de refuge.

Être sérieux, pour nous, c’est être fiable, digne de confiance, irréprochable.
Mais c’est aussi une façon de garder le contrôle, de rester à l’abri du jugement… et de se sentir à la hauteur.

Sourire quand tout va de travers ? Pour beaucoup de perfectionnistes, ce serait manquer de sérieux. Prendre à la légère ce qui est grave ? Presque une faute morale.

C’est un affront à leur propre niveau d’exigence.

« Ce n’est pas le moment. Il y a trop à faire. Je dois rester concentrée ».

Et pourtant…

Cette retenue perpétuelle devient épuisante. Elle fige. Elle isole. Elle empêche de relâcher la pression, même un instant. Elle crée des tensions …  en particulier au niveau des épaules, de la nuque, parfois jusque dans la mâchoire. Vous savez de quoi je parle n’est-ce pas ?

Mais d’où vient ce trop-plein de sérieux ? Pourquoi s’empêche-t-on autant de savourer la vie et ses petits plaisirs ?

Ce réflexe de se crisper, de se retenir, de garder la face ne sort pas de nulle part.

Il a une origine. Bien ancrée.

Remontons un peu dans le temps. Là où tout a commencé…

#2 – Une éducation qui valorise le sérieux… et oublie la joie

Dès l’enfance, on nous apprend qu’il faut bien faire les choses, être sage… comme une image, appliquée, concentrée.

Pas simplement pour apprendre ou s’améliorer, non. Pour éviter les critiques. Pour éviter la punition. Pour ne pas décevoir.

Alors rire trop fort, parler trop librement ou se tromper… ce n’était pas bien vu du tout !

Vous vous souvenez de cet instit qui vous a ridiculisée en vous rendant votre dictée avec ses 8 fautes, entourées de rouge ?

De ce jour où on vous a envoyée au coin pour avoir ri un peu trop fort avec votre voisine ? 

De cette prof de physique qui s’est esclaffée devant toute la classe en rendant votre copie : « Des microbes dans l’eau du congélateur ? Mais c’est l’endroit le plus propre de la maison. Je ne voudrais pas venir manger chez vous… » !

De ce dimanche ensoleillé où on vous a renvoyée dans votre chambre pour avoir éclaté de rire après avoir renversé un verre de vin rouge sur la nappe blanche ?

Voilà. C’est dans ce type de circonstances que le sérieux s’est installé.

Même quand l’intention est bienveillante, le message implicite reste le même :

« Tu as de la valeur si tu fais bien et te comportes sérieusement. Sinon, tu es punie, moquée, ridiculisée ».

Dans un tel environnement, on réalise vite qu’il vaut mieux rester concentrée, appliquée, discrète.

Vous comprenez pourquoi le sérieux des perfectionnistes devient une stratégie de survie ?

Mieux vaut en faire plus que pas assez. Mieux vaut rester sur ses gardes que de se permettre de la légèreté.

Et la joie, dans tout ça ?
Elle fait peur. Elle semble déplacée. Elle pourrait donner l’impression qu’on ne prend pas les choses au sérieux.
Le plaisir ? Interdit. Le travail avant tout.

Alors on se retient. On serre les dents.
On devient cette adulte fiable, rigoureuse… perfectionniste.

Mais parfois, tellement coincée qu’on ne sait plus comment prendre du recul, comment rire, comment savourer sans culpabilité.

Pourtant, nous ferions bien d’y regarder de plus près. Pourquoi ?

Parce que le rire et la joie ont des bienfaits trop souvent relégués au second plan, qui soignent pourtant bien des maux.

Regardez plutôt :

• ils stimulent la production d’anticorps et renforce le système immunitaire
• réduisent le niveau de cortisol, l’hormone du stress
• libèrent des endorphines, aux propriétés antalgiques naturelles, qui soulagent la douleur, diminuent la pression artérielle et améliorent la circulation sanguine
• être joyeux facilite même la digestion !

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Pile ce dont nous avons besoin…

« Ohhh… comme c’est bizarre ! » dirait peut-être La Bajon, l’air de rien.

Mais constater que notre vieux vélo est à plat ne le fera pas mieux rouler pour autant…

Alors, que choisissez-vous : continuer à râler à chaque fois que vous faites quelque chose de travers ou voyez un truc qui cloche ?
…Ou emprunter une autre voie — plus légère, plus vivante … et franchement plus marrante — en adoptant des pensées anti-drames du quotidien ?

Impossible ? Allons bon… Impossible n’est pas français !

Allez, on enchaîne. Accrochez vos ceintures : les idées qui suivent risquent de faire sourire… même les plus sérieuses d’entre vous.

3# – Râler ou rigoler ? Le match

Alors que faire quand ça dérape ?

Vous venez de renverser votre café sur le clavier ? D’envoyer un mail sans la pièce jointe ? D’oublier le prénom de votre nouveau client ?

L’option automatique, c’est souvent s’auto-flageller et se dévaloriser : « mais quelle idiote, franchement… »
(Même à voix basse, ça compte.)

Et si vous troquiez votre juge intérieur contre un feu d’artifice de bonne humeur ?

Voici quelques suggestions prêtes à l’emploi…

……….* Café renversé en salle de réunion ? « Si quelqu’un cherche un café allongé… j’en ai un à 180°, avec effet miroir et tout ! »

……….* Verre d’eau sur le clavier ? « Bon, au moins, il est hydraté. »

……….* Tasse cassée ? « Je voulais désencombrer. L’univers m’aide. Merci l’univers. »

……….* Une erreur dans un reporting ? « Je voulais tester votre vigilance, visiblement elle est au top! »

……….* Réunion (importante) oubliée ? « C’est mon cerveau qui fait une grève perlée. Il a commencé par mon agenda. »

……….* Trou de mémoire en pleine présentation ? « Et là, mesdames et messieurs… c’est le moment où mon cerveau a décidé de partir en RTT. »

……….* Mail sans pièce jointe ? « Vous avez aimé le teaser ? Voici le contenu. (Promis, c’est pas une stratégie marketing) »

……….* Envoi du mauvais fichier ? « Bon, maintenant que j’ai capté votre attention avec la pièce jointe mystère… Voici le vrai fichier. »

……….* Réponse à tous par erreur ? « Ah, le fameux bouton ‘répondre à tous’… je l’ai encore confondu avec ‘répondre à un seul collègue en toute discrétion’. »

……….* Blocage de l’imprimante ? « Même l’imprimante me pousse à ralentir. Elle a compris que je vis à 200 à l’heure. »

……….* Oubli du (pré)nom de votre interlocuteur ? « J’ai bien votre (pré)nom sur le bout de la langue… mais il joue à cache-cache, là. »

……….* Confondre deux collègues ou clients ? « Ah non, mais bien sûr que je savais que vous étiez Paul. C’est juste que j’ai une tradition : appeler tout le monde Marc le lundi matin. »

Ce ne sont que quelques exemples : les idées sont infinies. Vous pouvez les reprendre telles quelles… ou chercher des pensées de votre cru !

A lire aussi – Au-delà des critiques : ce que les perfectionnistes expriment sans le savoir

Alors je vous entends d’ici : « Oui, mais moi, je ne sais pas faire ça ! Je n’ai pas fait l’école du cirque, je manque d’imagination… »

Spoiler : vous avez un cerveau, des neurones et un sens de l’humour qui ne demande qu’à se réveiller. Il n’est jamais trop tard pour commencer !

Comment s’y mettre ? Voici 5 idées pour muscler votre joie de vivre et lâcher prise sur la perfection.

Prêtes à relever le défi ?

4# – Développer son humour même imparfaitement

D’après les travaux du psychologue Anders Ericsson, popularisés par Malcolm Gladwell dans son livre Outliers (Les Prodiges, en français)…

Savez-vous combien de temps il faudrait pour devenir experte dans un domaine, quel qu’il soit (musique, sport, écriture, entrepreneuriat…) ?

Environ 10 000 heures de pratique délibérée.
Soit 3 heures par jour pendant 10 ans, ou 5 heures par jour pendant un peu plus de 5 ans.
Oui, vous avez bien lu. C’est énorme !

Mais… bonne nouvelle : selon Josh Kaufman, il ne faut que 20 heures bien ciblées pour commencer à se sentir à l’aise dans une nouvelle compétence.

Autrement dit :
…….✔ 1 heure par jour pendant un mois (hors week-end)
…….✔ ou 2 heures par jour pendant 10 jours d’affilée

C’est à votre portée, n’est-ce pas ?

Alors, plus aucune raison de ne pas tester l’une des techniques qui suivent pour faire vos premiers pas en lâcher-prise sur les petites imperfections du quotidien !

D’abord, se mettre dans l’ambiance !

Pour lâcher-prise, rien de tel que de changer de fréquence :

……….* une musique qui vous donne la pêche

……….* une vidéo drôle style surprise surprise, caméra cachée, un bêtisier, un sketch de votre humoriste préféré …

……….* quelques rondes d’EFT pour accueillir l’imperfection

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……….* des gribouillis en roue libre sur une feuille blanche (oui oui. Très efficace pour le lâcher-prise)

……….* ou même quelques grimaces dans le miroir pour faire descendre la pression

But du jeu ? Désamorcer le sérieux et l’auto-flagellation. Votre cerveau n’est pas un robot, il a besoin de souffler, lui aussi. Alors insuffler une dose de fun dans les rouages, et respirez. Tout va bien.

Seconde étape, l’entrainement ! Oui, mais quelle technique utiliser ? Il en existe plusieurs, à adapter selon votre sensibilité et votre humeur du jour.

En voici quelques-unes pour muscler votre capacité à relativiser sans vous renier :

• La connotation

Vous ne voyez pas ? Mais si, vous connaissez surement le jeu Pyramide !

Le principe ? Faire deviner un mot à son partenaire (par exemple bouteille) en enchaînant uniquement des idées associées.

Exemple :
……….– Eau –> Boisson
……….– Contenant -> Bouteille !

Maintenant, vous pouvez procéder de la même façon, seule.

Imaginez : vous venez de renverser un verre d’eau sur votre clavier.
……….– Eau -> hydratation -> « Au moins, le clavier sera bien hydraté ! »

Créer un lien inattendu, détourner le sens, glisser un petit décalage… C’est souvent tout ce qu’il faut pour transformer une crispation en sourire.

Ensuite, qu’est-ce qu’on a…

• La modélisation
  (issue de la PNL – Programmation Neuro-Linguistique)

Vous connaissez sûrement quelqu’un qui arrive à dédramatiser n’importe quelle situation avec humour ou légèreté !

……….– Un.e collègue qui plaisante même quand la réunion part en vrille.

……….– Un.e ami.e qui sait rire de ses propres gaffes.

……….– Un.e humoriste dont les réactions vous bluffent.

Bonne nouvelle : vous pouvez l’observer et… vous en inspirer !

Notez ses réactions, ses expressions, sa posture. Et entraînez-vous à faire comme lui/elle — ou à votre manière.

Ce n’est pas copier, c’est modéliser une façon de faire qui peut vous servir.

Petit à petit, vous trouverez votre propre style de lâcher-prise.

Une autre possibilité ?…

• L’auto-dérision

C’est l’art de rire de soi sans se rabaisser.
Pour moi, actuellement, le roi de l’auto-dérision : Paul Mirabel.

Il avoue avoir peur de beaucoup de choses et il en joue avec une franchise désarmante :

On m’a dit « si tu veux séduire une femme, il faut l’emmener au cinéma ». J’ai fait ça il y a quelques temps… Film d’horreur. J’ai commencé à avoir peur. Elle m’a dit « Paul, calme toi. Ca c’est juste la pub pour les M&Ms » !

Ou encore :

J’ai peur d’avoir des enfants aussi en ce moment. Ca vient du fait que je suis passé devant une école récemment. Il y a une maitresse qui est sortie qui m’a dit : »Est-ce que vous venez récupérer votre enfant ? »… Moi j’ai paniqué. J’en ai pris un au hasard. Là, ça fait une semaine qu’il y a Thibaut qui habite chez moi !

Magistral ! J’adore !

Alors amusez-vous à faire de même !

Par exemple, un trait de caractère commun à tous les perfectionnistes : l’agacement…

Il y a beaucoup de choses qui m’agacent dans la vie, je crois…
Les gens qui marchent lentement devant moi… mais qui accélèrent juste quand tu veux les doubler.
Les autocorrections des Smartphones qui changent « Salut Cassandra » en « Salut Cassoulet ».
Les gens qui disent « on se fait un point 5 mn ? »… qui dure 1h1/2 !

Mais ce qui m’agace le plus, je crois… C’est quand je m’agace toute seule. Franchement, parfois, si je ne me retenais pas, je pourrais me mettre un blâme… pour excès de critiques !

Vous voyez, avec un modèle, c’est assez simple, finalement. Pas besoin d’avoir fait les cours Florent !

Mais il existe une autre approche, toute simple, qu’on connaît toutes. Et celle-là, vous allez l’adorer…

• Le jeu

Et quand il s’agit de lâcher-prise, les jeux sont de formidables alliés : ils autorisent l’essai-erreur, l’improvisation, les ratés… sans conséquences.

……….* Faire le dessin le plus moche possible

……….* Inventer une définition d’un mot inconnu (cruette, limnigraphe, escobarine…)

……….* Faire une grimace … et laisser les autres deviner ce que vous ressentez

……….* Inventer un discours composé uniquement de noms de fruits en y mettant l’intonation (exemple : remplacer « j’ai envie de manger une bonne pizza » par « pomme fraise framboise… cerise pamplemousse »)

……….* Changer les paroles d’une chanson

……….* Danser sur une musique entrainante en enchainant des positions farfelues

……….* Piocher 3 mots au hasard dans un livre et raconter une histoire

……….* S’amuser avec des virelangues (Par exemple : « Je veux et j’exige d’exquises excuses. »)

……….* …

Le jeu est la meilleure façon d’apprendre. Il n’a qu’une seule limite : celle de votre imagination !

Alors, à vos crayons, vos dés, vos grimaces, vos cartes : l’erreur est une source d’amusement infinie.

Et pour finir, faites appel un nouvel ami…

• ChatGPT & co

Et si, pour cultiver la joie même quand tout n’est pas parfait, vous faisiez équipe avec… une IA ?

ChatGPT peut vous aider à

………..* dédramatiser un raté

……….* imaginer des pensées rigolotes à sortir en cas de gaffe

……….* détourner une situation tendue

……….* inventer des scénarios absurdes

……….* créer des personnages loufoques

……….* générer des jeux pour cultiver l’art de rire de l’imprévu

……….* …

Il ne juge pas, ne se lasse pas, et adore qu’on joue avec les mots, les idées, les maladresses. Un compagnon idéal pour vous entraîner à sourire du chaos et choisir la joie, même (et surtout) quand rien ne se passe comme prévu !

Pour conclure

Qu’on soit experte de l’humour ou novice en la matière, on peut toujours faire le choix de laisser entrer la joie dans notre vie, même quand la situation semble ne pas s’y prêter : mal entendu à dissiper, erreur commise ou fausse manœuvre…

La joie n’efface pas l’imperfection. Elle l’embrasse. Voir le positif dans le négatif est une compétence incroyable !

Comme toute compétence, elle se développe avec un peu de volonté, de curiosité, d’entraînement… et un sourire.

Et si la joie n’attendait pas que tout aille bien pour se manifester ?

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Quelle situation récente aurait gagné à être allégée par une touche d’humour ou de jeu ?

Vous est-il arrivé de choisir de rire plutôt que de râler ?

Qu’auriez-vous envie de tester pour laisser un peu plus de place à la joie ?

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