Le jour où j’ai osé prendre la parole en réunion

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Cet article participe à l’événement inter-blogueurs « Le jour où j’ai osé changer quelque chose dans ma vie » organisé par Aurélia & Jonathan, du blog Changer de vie et voyager.

En 2022, ils ont tout plaqué : maison, routine, boulot… pour partir faire le tour du monde en voilier avec leurs enfants. Aujourd’hui, ils voguent dans les Caraïbes.

Sur leur blog, ils partagent leurs récits sans filtre, les déclics qui les ont poussés à franchir le pas, et des conseils concrets pour celles et ceux qui rêvent, eux aussi, de changer de cap. Bref : changer de vie… et voyager !

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Quand j’ai découvert le thème du carnaval d’Aurélia et Jonathan, j’ai tout de suite su de quoi j’allais parler.

Pas d’un grand voyage en bateau à l’autre bout de la terre, pas d’un prix Nobel ni d’une rencontre avec un extraterrestre, non.
Un moment banal pour des milliers de personnes qui le font régulièrement, mais un exploit à part entière pour moi, ce jour-là.

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Ce jour où j’ai affronté ce qu’il y a de pire pour tout un chacun : faire face à mes propres peurs.
Et ce jour-là, tout a basculé…

#1 – La surprise d’Arthur…

Tout a commencé avec Arthur, en 1990. Non, pas l’animateur de « Vendredi, tout est permis » ! Mon Arthur à moi. Un homme, un vrai. Venu de la base.

Il avait gravi un à un tous les échelons avant de devenir manager.

A l’époque où je l’ai rencontré, j’avais accepté un poste dans son service : planification du plan de transport de base des rames corail des secteurs Nord et Est de la France. J’avais dans mon portefeuille les voitures (ce que les clients appellent couramment les wagons) des dessertes Paris-Reims-Charleville et Paris-Troyes-Mulhouse-Bâle…

#2 – Un défi inattendu  

Après quelques mois de présence dans le service, au détour d’une conversation j’ai découvert qu’une réunion biannuelle allait bientôt avoir lieu. Et là, la douche froide : j’allais devoir présenter toutes les nouveautés du prochain service, comme le faisaient régulièrement mes autres collègues depuis des années… Donc impossible de me défiler !

Mais j’aime autant vous dire qu’à la découverte de cette annonce, moi, la petite jeune du service qui n’osait jamais donner son avis, je n’en menais pas large !

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Alors j’ai laissé passer quelques nuits, le temps de digérer l’information. Mais l’échéance approchait à grands pas. Etant pratiquement au pied du mur et dans le flou total, une semaine avant le jour fatidique, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée voir Arthur.

Je lui ai demandé en quoi consistait mon intervention. Comme il connaissait toutes les dessertes par cœur, j’ai pris un papier et un crayon et j’ai noté tout ce qu’il me disait.

Déjà, j’ai ressenti un immense soulagement ! Sur le papier, rien de très compliqué. Il me restait « juste » à vaincre mes peurs et mes démons pour être au top le jour J… Et là, c’était une autre paire de manches… car l’assemblée serait composée d’une quarantaine de personnes !
Rendez-vous compte ! Deux ou trois personnes, ok ! Mais pas moins de quarante personnes ! De but en blanc, comme ça, sans transition !

Bon. Chaque chose en son temps. J’ai pris les challenges un par un. J’avais déjà passé le premier cap : avoir le contenu de mon intervention.

#3 – Préparer l’impossible

Etape suivante : m’entrainer à lire le texte à voix haute, forte et intelligible pour être entendue à l’autre bout de la salle. Première surprise : mon texte était impeccable à l’écrit… mais pas du tout adapté à l’oral.

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J’ai donc lu, rectifié, relu, modifié, rerelu et remodifié mon pitch plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il soit parfaitement fluide à l’oral. Pas question de bafouiller ou de paraitre ridicule le jour de la représentation générale. Je n’aurais pas droit à une session de rattrapage.

Les deux derniers jours, une fois le texte fignolé à mon image, j’ai continué à m’entraîner chaque soir pour bien le maîtriser.

#4 – Le grand jour

Puis le grand jour est arrivé. Direction Reims pour cette fameuse réunion tant redoutée.

A notre arrivée, nous avons salué des collègues de tout l’Est de la France que je rencontrais pour la première fois. Nous nous sommes installés et avons fait un premier tour de table pour nous présenter les uns après les autres. A mon tour, mon cœur battait comme un malade, mais j’ai quand même réussi à dire mon nom et ma fonction. Premier défi relevé pour cette entrée en matière.

Une fois les présentations terminées, la réunion a vraiment commencé. Pendant que mes collègues présentaient leur partie, je relisais mentalement une dernière fois mon texte, pour bien l’avoir en tête.

Et mon tour est arrivé. Baptême du feu. Mon cœur battait à tout rompre. J’ai pris une grande inspiration et me suis lancée, les yeux rivés sur ma feuille…

Pour une première fois, il ne fallait pas trop en demander non plus. L’objectif était d’annoncer les nouveautés des deux axes, pas de tourner une scène de film !

Malgré ma voix un peu tremblotante par moment, l’exercice s’est très bien déroulé. Arthur et moi avons répondu à une ou deux questions, mais rien d’insurmontable. Ma présentation avait été claire, structurée et synthétique. Tout le monde était satisfait… Moi la première !

Après la réunion, plusieurs personnes sont même venues me féliciter pour ma prestation. Tadam ! Baptême du feu réussi !!! Champagne !!!

A ce moment-là, j’étais loin d’imaginer que cet évènement n’était que le premier d’une longue série … qui allait m’amener à vivre des aventures incroyables, tant extra-professionnelles que professionnelles.

Regardez plutôt…

#5 – Et voilà ce qui s’est passé ensuite…

Tout d’abord…

1. Côté professionnel

• Mon parcours m’amène à accepter un poste de correspondante nationale. Je l’ai tenu pendant 14 ans. Parmi mes missions : assurer des formations sur l’outil de suivi des ventes, et j’ai adoré ça !

• En 2012, au moment du lancement du réseau SNCF au Féminin (aujourd’hui renommé SNCF Mixité), je me porte volontaire pour animer le réseau sur le périmètre du CNIT à La Défense.
  J’organise des speed networkings et des afterworks, propose des conférences et des formations, anime des ateliers de découverte de l’Ennéagramme et de codéveloppement.
• Aujourd’hui, je suis détachée au CSE. Et sachant que j’allais écrire cet article, je me suis lancée un petit défi lors de la réunion de ce matin : poser des questions suite à la présentation des actions RSE dans l’entreprise. Nous étions une trentaine de personnes. Devinez quoi ? Mon cœur ne s’est même pas mis à battre plus vite quand j’ai pris la parole !

Mais avant tout cela, mon évolution est passée par la case « école maternelle« … Oui vous avez bien lu ! Je vous explique…

2. Côté extra-professionnel

• Dans l’année qui suit ma prise de parole forcée, ma fille ainée rentre à l’école maternelle. Cette année-là, l’Inspectrice d’Académie avait prévu des fermetures de classe sur le groupe scolaire. Une réunion d’information avait été organisée avec les Directeurs de maternelle et de primaire, ainsi que les représentants de parents d’élèves. Le président de la FCPE de l’école (Association de parents d’élèves) me repère et me propose de les rejoindre. J’accepte… Pour voir.

• Comme je pose des questions et m’intéresse à la vie de l’école, il me propose alors d’adhérer à l’association… Puis l’année suivante, de devenir présidente de l’association en maternelle… Au fil du temps, je deviens présidente de l’école primaire et finalement, je tiens ce rôle jusqu’à ce que ma fille cadette termine le CM2.
  Pendant toutes ces années, je fais signer des pétitions pour protester contre des fermetures de classe ou au contraire demander des ouvertures, je rencontre et négocie avec l’Inspectrice d’Académie, organise les kermesses de fin d’année, anime des lotos et des karaokés pour la caisse des écoles, mets en place des mardis gras et des ateliers de lecture avec le soutien d’autres parents…
• L’une des enseignantes de l’école primaire me propose aussi de faire partie de l’association « Mieux Lire, Mieux Ecrire » et de donner des cours de Français Langue Etrangère (FLE). J’accepte. Je conçois et anime des sessions de FLE avec des petits groupes d’apprenants pendant 5 ans.
• Je deviens vice-présidente de l’association FCPE au niveau de la ville. Ce qui m’amène à participer à des réunions organisées par le mairie, à négocier avec le maire adjoint et ses conseillers sur des sujets tels que la mise en place d’une cuisine centrale et la refonte des périmètres scolaires.
• Je continue à m’investir dans l’association au collège, puis au lycée. Les missions ? Conseils de classe et conseils d’administration, jusqu’à ce que mes deux filles passent dans le supérieur.

C’est à ce moment-là que je décide d’aller plus loin encore… et que je me lance dans le grand bain du coaching.

J’ouvre alors un nouveau chapitre de ma vie. Vous voulez savoir comment ?

3. Côté coaching

• Mes premières certifications en poche, j’entreprends les démarches pour créer mon auto-entreprise… et coache mes premières clientes.

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• En janvier 2017, je crée ce blog, pour partager mes connaissances avec le plus grand nombre.

• En 2019, j’écris un livre sur l’EFT « Transformez votre vie professionnelle avec l’EFT – Comment passer de l’émotion à l’action » qui sort en novembre 2020.
• En septembre 2023, je passe un cap supplémentaire en lançant ma chaine Youtube : Cliquez ici pour découvrir les thématiques abordées.
• Et dans quelques mois, je m’apprête à lancer ma toute première formation sur la peur du jugement et du regard des autres… Je vous en reparlerai bientôt… mais chut, c’est encore en préparation

Pour conclure

Ce défi d’apparence banale a été, je le sais, le battement d’ailes du papillon.

Celui qui a changé ma posture, changé ma confiance, changé ma trajectoire, changé ma vie.

Bien sûr, cette transformation intérieure ne s’est pas opérée en un seul jour. Elle s’étale sur des années. Mais le point de départ, celui qui m’a permis d’être plus à l’aise pour prendre la parole face à des groupes importants, c’est bien ce jour où j’ai accepté de relever le Défi d’Arthur. Et je lui en suis profondément et éternellement reconnaissante !!!

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Avez-vous, vous aussi, vécu ce moment inoubliable où tout a changé ?
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